Storicamente. Laboratorio di storia
Histoire de la chanson
Le riflessioni di Thomas su questo argomento sono molto interessanti.

La littérature démocratique qui prolifère sous Louis Philippe n’a pu avoir d’influence directe que limitée sur les classes pauvres, faute de lecteurs et faut également d’intérêt de la part d’hommes nécessairement plus préoccupé de l’immédiat que de l’avenir social. Les socialismes s’élaborent rarement dans la pratique, et les théories sociales ne s’échafaudent guère qu’à travers des pensées et des actions tout intellectuelle. Les mouvement populaires spontanés ne sont jamais le résultat d’une mise en application directe de théorie, car le théoricien déduit le monde à des concepts le plus souvent inassimilables par le militant, lequel, porté par le mouvement, ne se voit pas toujours comme tel. Entre le haut de l’échelle où sont les réformateurs et le bas où sont ceux à qui les réformes doivent profiter, il y a toute une hiérarchie de propagandistes parmi lesquels, au XI siècle, le chansonnier tient une place de choix. […] le chansonnier […] faisant naturellement une sorte de synthèse pratique entre l’idéal théorique et les besoins immédiats de la collectivité à laquelle il appartient (Voix d’en bas, 48-49).

Per comprendere il ruolo dello chansonnier des goguettes sono utili le parole di Louis Festeau, un protagonista del movimento degli scrittori-operai:

Le chansonnier est l’écho, le pétitionnaire, le précepteur du peuple, il rit de sa joie, pleure de sa peine et menace de sa colère. Il répand le courage, la philosophie, l’espérance et la gaîté dans les refrains qui accompagnent les occupations des travailleurs. Il fait monter jusqu’aux gouvernants ses demandes, ses désirs, ses plaintes et quelquefois sa volonté ; mais, s’il reproduit les bons mots, les épigrammes, les éloges, les opinions de la foule, il doit en diriger les instincts, en combattre les préjugés, en corriger les travers. Il doit concourir à l’éducation de ceux que le travail manuel et les besoins journaliers enlèvent aux blancs de l’école. Il doit préparer et demander les améliorations nécessaires, en vulgarisant et répandant ne bas les idées que les journalistes et les législateurs libéraux et intelligents jettent d’en haut. La forma légère des sujets de chansons doit toujours recouvrir un fond utile et sérieux, et les joyeusetés no doivent que passagèrement occuper sa plume et les auditeurs groupés autour de lui pour aspirer ses refrains (Millot, Légitimité et illégitimité de la voix du peuple, 114-15).

Histoire de la chanson, [1842]
Air: du cabaret de Ramponneau

[…]
Courez donc à la goguette
Joyeux faiseurs de chansons,
Dans un coin l’amour vous guette,
Le peuple attend vos leçons.
Mais faites qu’il utilise
Les instants qu’il y perdrait,
Et que l’ouvrier s’instruise
Aux refrain du cabaret.

La canzone viene inoltre utilizzata come un vero e proprio mezzo di istruzione e di costruzione di memoria storica. Gille descrive con una canzone il battesimo di Pépin le Bossu, mentre Alais descrive così le giornate del febbraio 1848.

Première journée
D’abord les gamins de Paris
Font une tournée
Jetant des pierres et des cris
………………….

Deuxième journée
Le garde charge en pelotons
Le foule acharnée
Qui riposte avec des bâtons
Puis les fusillades
Tous les armuriers sont saisis
Puis aux barricades
Le peuple enfin a des fusils
…………………
Troisième journée
Au feu, tout le monde est debout
L’armée entraînée
Bientôt fraternise partout
Lâche par nature
La royauté folle de peur
Se sauve en voiture
Victoire. Paris est vainqueur

H. Schneider, La république clandestine (1840-1856), cit., 165

Ibid., 60

Maintenant – 1848 : Le Climat, les Faits, les Hommes, 440.