Associazione
Per cogliere la permeabilità tra la sociabilità informale e quella più istituzionalizzata è utile questo passaggio di Remi Gossez:Les assemblées et députations de travailleurs augmentent en nombre mais non en turbulence. C’est un fait qu’il faut se plaire à signaler. Aujourd’hui, 2.000 travailleurs se sont protées au Luxemburg et ont demandé à voir M. Luis Blanc. […] Au reste, toutes les places publiques offrent depuis quelques jours le spectacle paisible, mais sérieux, d’ouvriers réunis dans cette commune pensée : l’amélioration immédiate du sort des travailleurs… […] (Presse, 9 mai). Si certaines manifestations se tiennent en des endroits inattendus, […], elles se déroulent généralement sur les places publiques, dans certes rues et aussi dans ou devant certains établissement de marchands de vin déterminés chez lesquels se fait l’embauche. Le soir et la nuit, les ouvriers qui se sont réunis dans la journée parcourent les rues, en bandes. […] Jusqu’à la fin de mars, ces assemblées se succèdent régulièrement. […] Ces « meetings » ne ressemblaient guère à un tableau trop courant de la révolution de 1848. On n’y dissertait pas sur des utopies, on y débattait des intérêts pratiques. Ils offraient l’exemple de ces « assemblées générales et souveraines » caractérisée par D. Halévy comme « la plus sauvage des formes démocratiques. Rien de plus irrésistible que ces masses groupées pour intérêts précis» - assemblées initiales de ces « corporations ouvrières surgies spontanément du néant» suivant les termes un peu inexacts de l’historien de la corporation (J. Gaumont, I, 240). […] Essentielles au développement du mouvement, les revendications ouvrières, dans leur diversité, tendent en définitive à la tarification et, du fait de la limitation de la dure du travail et de l’abolition du marchandage, le réajustement de ces salaires (Les ouvriers de Paris, 35, 37, 47).