Dimensione politica del popolo
Cito una lettera de «L’Aimable Faubourien – Journal de la Canaille» del 4-8 giugno.
Voulez-vous me dire ce que vous avez fait?
J’ai bien faim, et je n’ai ni travail, ni argent, moi qui vous donne 25 francs par jour!
On me dit que vous élaborez une loi du divorce. Mais je songe fort peu à quitter ma femme ; je ne pense que qu’à la nourrir avec les infortunés qu’elle m’a donnés.
Quand donc comprendrez vous, mes trop chers commis, que la politique n’est pas la chose plus pressante? qu’un bon décret qui fasse vivre est bien préférable à tous les projets de constitution,
momentanément du moins.
Vous devriez savoir que les révolutions sont faites par les mécontents.
Que les mécontents ce sont les pauvres.
Que les pauvres ne font une révolution que pour ne plus autant souffrir.
Puisque vous devez savoir cela, vous devriez aussi songer que le mécontents aujourd’hui sont comme ils étaient avant février, pauvres et sans travails.
Donnez-donc du travail, car le travail est la richesse des pauvres.
Ordonnez-donc aux riches de ne pas cacher leur argent.
Le République ne leur donne pas la liberté de rendre les pauvres plus malheureux qu’ils ne l’étaient.
Dans une société bien organisée, nul n’a le droit ni le liberté, de refuser son concours à la société, de ne vivre que pour soi. Les riches donc pour tout le monde, vous qui devez organiser le
société, car je voudrais bien ne pas avoir toujours à faire des révolutions, et pourtant j’ai faim!!
Le peuple
[fonte: Aa 428 – Evénements divers 1848, AP Po].