Così scriveva, tra l’ironico e il preoccupato, Pierre Bénard della presenza di molti negozi e caffè italiani nella regione:
« On reconnaît les villages où les Italiens sont en majorité à ce que le dimanche on y danse au son de l’accordéon. Les Polonais préfèrent le trombone. A Auboué, on joue de l’accordéon. Il en va de même à Joeuf ou à Hagondange. Mais Auboué présente un exemple particulièrement frappant. Cinq mille habitants. A peine quinze pour cents Français. Le reste : des Italiens… Tout le long des boutiques, quelques enseignes au hasard : Trattoria Milanese, Prodotti italiani. Si prende pensionnari. Et les cafés : Café Venezia, Café Romagna. Chaque province a son café et chaque café sa clientèle. Et j’oubliais le Café del Moro, appelé ainsi parce que le patron est noir. A Auboué, sur 50 cafés, 45 sont italiens, et il y a tout juste deux épiciers français. Tous ces commerçants italiens sont arrivés en France comme manœuvres, avec en poche un contrat de travail de six mois ou d’un an. Ils ont fait des économies et ils se sont établis. Rien n’est plus juste. Seulement, peu à peu, les Français sont éliminés. Toujours la même histoire »
Articolo di Pierre Bénard apparso in « L’œuvre », 13 juillet 1930, cit. in : S. Bonnet, E. Kagan, M. Maigret, L’homme du fer. Mineurs de fer et ouvriers sidérurgistes lorrains, t. 2 1930-1959, Nancy, Centre Lorrain d’Etudes Sociologiques, 1977, 16-17.