Il rapporto scientifico tra Adrien Ntabona e il Gruppo di Ricerca di Etnografia del pensiero dell'Università di Bologna
Il rapporto scientifico tra Adrien Ntabona e il Gruppo di Ricerca di Etnografia del pensiero diretto da Valerio Romitelli presso il Dipartimento di Discipline Storiche, Antropologiche e Geografiche nasce a seguito di una esperienza di ricerca di un membro del GREP in Burundi. Sebastiano Miele, infatti, membro del Grep fin dalla sua costituzione, nel 2007 ha trascorso circa un anno a Bujumbura, dove ha lavorato con una ONG di Roma, il VIS in un centro giovanile gestito da Salesiani. Durante questo periodo ha svolto anche una ricerca sul pensiero di piccoli imprenditori Burundesi. Grazie al prof. Francesco Remotti è entrato in contatto col prof. Ntabona il quale ha permesso una visione più approfondita della cultura e della letteratura locale. Dalla ricerca di Sebastiano Miele è stato pubblicato, all’interno di Fuori dalla società della conoscenza, il saggio “Risorse? Umane. Esperimenti di Etnografia del Pensiero in Burundi”.L’11 giugno il saggio è stato presentato a Bologna presso l’Istituto Parri. Adrien Ntabona è intervenuto a discuterne insieme Luca Jourdan e Valerio Romitelli. Rientrato in Burundi, Ntabona ci ha inviato questo intervento, stimolato dal dibattito della serata circa le contraddizioni della “società della conoscenza”.
Sebastiano Miele
J’ai lu avec beaucoup d’intérêt l’ouvrage Fuori dalla societa della conoscenza. Ricerche di etnografia del pensiero, ouvrage écrit sous la direction de Valerio Romitelli. Et surtout, je
me suis arrêté sur la recherche que Sebastiano Miele a faite au Burundi. Je ne voudrais pas faire de ce livre, une recension. Je voudrais plutôt mener une réflexion sur le sujet en remontant dans
le passé colonial et postcolonial de l’Afrique; et en montrant combien la même vision du monde a dominé la «Société de la Connaissance» avant les indépendances africaines comme après elles.
Le contact entre les cultures occidentales et africaines en effet, ne s'est pas fait dans le sens de la dialectique du donner et du recevoir; de l'interaction dynamique; ou de la complémentarité
active, précisément à cause de la «Société de la Connaissance». Ce qui rend, jusqu’aujourd’hui, la renaissance culturelle en Afrique fort difficile, car l'homme, à qui un tel appel s'adresse, est
à la fois blasé et brisé, appauvri et miné du dedans par le fait d'une dépersonnalisation pratiquée pendant plusieurs années à l'époque coloniale et postcoloniale, par la «Société de la
Connaissance», au départ Occidentale, mais devenue locale, à cause des agents locaux de la «Société de la Connaissance».
Cette dépersonnalisation est issue de l'acculturation par substitution, réalisée avant les indépendances et après elles. Il s'agit donc d'un problème qui plante ses racines dans un passé dont on
ne pourra jamais mesurer les conséquences dans le proche avenir. Passé que je ne ramène pas sur le tapis pour le seul plaisir de le faire; ou pour réveiller de vieilles querelles en veilleuse
pour le moment, mais pour obéir à un principe : l'histoire est maîtresse de vérité. Aux premiers siècles de notre ère, les barbares ont cherché à "balayer" par la violence la Civilisation de
l'Antiquité, mais dix siècles après, les hommes réclamaient encore et, cette fois-là, à cor et à cri, le retour à la culture gréco-romaine. Les Africains actuels ne réclament pas, pour la
plupart, un retour, mais une inculturation et une interculturation profondes: une assomption harmonieuse des valeurs anciennes, dans une dynamique d'intégration, de créativité et d’ouverture à
l’universel. Personnellement, je dirige, au Burundi, un Centre d’inculturation. Et j’évolue vers l’interculturation, c’est-à-dire vers l’interaction contextualisée des cultures en vue de
rechercher constamment vers un humanisme de synthèse, à contextualiser toujours plus.
Adrien Ntabona